En hiver, les citoyens de nombreux pays du monde s’adonnent à toutes sortes d’activités propres à la saison, telles que le ski en montagne. Cependant, le changement climatique remet en question l’industrie du ski alpin. N’est-il pas temps d’aller vers un nouveau modèle ?

Prix du foncier aux effets dévastateurs, exode des populations locales imposé par les prix, coût de l’énergie en hausse : les stations de ski peinent à transformer leur modèle économique, en France comme ailleurs. Et ce ne sont pas les dameuses à hydrogène, les panneaux solaires et autres concepts comme le tourisme bienveillant qui feront entrer l’univers des montagnes dans une véritable transition.

L’image que l’on a des J.O. d’hiver, ce sont des chalets, deux mètres de neige, les luges, les gants et la cagoule 5 mois par an. Une représentation qui appartient désormais au passé. Preuve en date : le choix de Pékin pour organiser les sports d’hiver en 2022, sur une neige 100% artificielle, un scandale écologique !

Pour preuve, la photo des pistes de ski alpin pour les J.O. de Pékin, prise par le skieur norvégien Kjetil Jansrud, depuis son avion. La folie d’une époque dans toute sa splendeur, résumée en une seule image. Mais les organisateurs Chinois n’ont rien inventé : la pratique a commencé aux Jeux de Lake Placid, aux Etats-Unis, en 1980, avant d’être industrialisée au tour- nant du 21ème siècle.

Alors que le réchauffement climatique continue de faire fondre les glaciers, les jeux asiatiques d’hiver se dérouleront en plein désert d’Arabie Saoudite en 2029 à Neom, mégalopole futuriste en construction. Le projet Neom, d’un montant de plusieurs centaines de milliards de dollars, est voulu par le prince héritier, Mohammed Ben Salmane…

Le documentaire que nous proposons de produire et réaliser est le projet de passionnés de ski et de montagne, qui voient que les montagnes entrent dans des désordres annonciateurs de changements. C’est un documentaire qui pousse un cri d’alerte mais qui se veut optimiste : pour cela il ira sur les chemins, cartographier les lignes de front, éclairer les dynamiques et donner la parole à ceux qui nous offrent des pistes d’action urgentes.